Quelle est la méthode de calcul utilisée par Greenoco ?

27 octobre 2022 | Tutoriel éco-conception web

réduire empreinte carbone site web

Quelle est la méthode de calcul utilisée par Greenoco ?

Il existe de nombreuses approches pour estimer les émissions carbones du numérique, et des services digitaux.
Certaines méthodes intègrent dans leurs calculs les émissions carbone de la production des matériaux et terminaux (Eco-Index par exemple), la profondeur du DOM (pour prendre en compte une obsolescence perçu des matériels), ou encore la consommation électrique du terminal final comme référence (votre smartphone ou ordinateur).

Notre méthodologie est un peu différente.

Comment calculez-vous l'empreinte carbone d'un site web ?

Notre approche est volontairement plus spécialisée sur le service numérique en lui-même.
Nous avons souhaité développer une méthode de calcul ne prenant en compte que la consommation électrique induite par l’utilisation du service numérique, car c’est sur cette variable que peuvent agir les développeurs et intégrateurs de sites web.

Afin de calculer l’empreinte carbone de sites web, nous nous sommes appuyés sur différentes études de l’ADEME (Agence de la Transition Ecologique – France)
Nous prenons ainsi en compte plusieurs variables dans les calculs réalisés par notre algorithme :

  • L’audience du site web, pour chacune de ses pages
  • Les ressources chargées et les requêtes générées pour afficher chaque page du site
  • L’hébergeur chez lequel est hébergé le site, de façon à identifier (lorsqu’il est public), le PUE de l’hébergeur
  • Le pays dans lequel est installé le data center, afin de connaître l’intensité carbone de l’électricité utilisée (différente selon le mix énergétique de chaque pays)

A partir de ces variables, nous calculons une quantité d’énergie électrique utilisée par le Data center pour traiter les requêtes et transférer les données.
Que nous transformons ensuite en bilan carbone.

Mais quid du réseau de télécom, et de l’énergie utilisée par les terminaux ?

L’ARCEP et l’ADEME considèrent que l’énergie utilisée par les services numériques est répartie de la façon suivante : 50% pour le data center, 30% pour le réseau de télécom (antennes, fibre, …), et 20% par le terminal de l’utilisateur.

S’attaquer à la consommation électrique côté data center nous semble donc la voix la plus logique, d’autant que réduire les ressources nécessaires à l’affichage du site à ce niveau permet également de le réduire sur le réseau de télécoms, et sur le terminal de l’utilisateur final.

Et pour les optimisations, quelle méthode Greenoco ?

Nous utilisons la même méthode de calcul, à partir de données de web performance. En analysant tous les fichiers chargés par le site web, et en utilisant une solution de web performance, nous pouvons déterminer le bilan carbone de chaque fichier actuel, et de sa version optimisée.

En croisant ces données avec les données d’audience, d’hébergeur, et de pays d’hébergement, nous pouvons calculer l’économie de CO2 générée par chaque optimisation.
Et ainsi vous proposer de réaliser les principales optimisations en priorité.

Quelles sont les limites de cette méthode ?

Comme toute méthode de calcul, un algorithme devant prendre en compte un grand nombre de variables ne sera jamais précis à 100 %.
Mais il permet d’automatiser des mesures, et de mesurer selon la même méthode à chaque fois.

Pour expliciter ce propos, prenons l’exemple de la consommation d’une voiture, dont le constructeur annonce une consommation de 5L/100 km. 
Considérons deux trajets de 100Km :

  • le premier par temps sec, sans vent, sur une route neuve, en plaine, avec des pneus neufs et une seule personne au volant, adoptant une conduite douce.
  • le second par temps pluvieux, avec un vent de face de 80 km/h, sur route usée, en montagne, avec des pneus usés, 4 personnes et 4 valises, et un conducteur à la conduite sportive.

Vous comprendrez qu’avec le même matériel initial, selon les conditions d’utilisation et les conditions extérieures, la consommation sera bien différente.
Mais dans les deux cas, un voiture consommant selon le constructeur 5L au 100km consommera sur  ces trajets certainement moins qu’une voiture affichant 12 L au 100 km.

Pour un site web, remplacez les conditions externes de l’automobile par : quelle est la température extérieure ? (plus il fait chaud, plus l’énergie nécessaire pour refroidir les data centers est importante), les utilisateurs se connectent-ils en wifi ou en 4G/5G, quel est le matériel utilisé par le data center, quelle est la distance entre l’utilisateur et le data center, quels sont les logiciels installés sur les serveurs, ou encore quelle est la répartition du trafic de mon site web selon les heures (l’intensité carbone de l’électricité varie selon les heures de la journée) …

Quelles différences avec Websitecarbon ?

Notre méthodologie de calcul des émission de CO2 des sites web est proche de celle de Websitecarbon.

Mais Greenoco va plus loin. En effet, avec le développement  de notre solution, nous avons souhaité :

  • Consolider les émissions carbone au niveau du site internet, et pas seulement pour une url pour chaque vue.
    Imaginez réaliser le bilan carbone d’un site web avec 80 URL, en utilisant Websitecarbon.
    Armez-vous de patience, et d’un bon tableur, pour une mesure ponctuelle.
    Avec Greenoco, vous  obtenez un résultat complet en quelques minutes
  • Obtenir des recommandation d’optimisations sur l’ensemble du site, pour réduire  rapidement l’empreinte carbone numérique.
    Websitecarbon ne vous propose pas ces optimisations, c’est un outil de mesure, uniquement.
  • Bénéficier d’un suivi et d’un historique des émissions carbone du site.
    Vous pouvez ainsi communiquer sur vos résultats de réduction d’empreinte carbone dans le temps.
    Là aussi, websitecarbon ne le propose pas.
  • Enfin, bénéficier d’un éco-score sur une échelle compréhensible, de A à G.
    Vous pouvez ainsi facilement communiquer sur l’éco-score de votre site.

C’est parce que nous utilisions entres autres websitecarbon, et d’autres outils de web-performance pour réaliser l’éco-conception de sites web, que nous  avons développé Greenoco.
Pour proposer un outil global et ergonomique, permettant d’aider à prendre les bonne décisions d’optimisations.

Vous l’aurez compris, aucune méthode ne peut se prévaloir d’être fiable à 100%.
Mais notre méthode à le mérite de se concentrer sur la consommation énergétique du site web, et surtout de proposer des optimisations quantifiées, afin de passer facilement à l’action.
Et si l’on arrive collectivement à réduire l’empreinte carbone de nos sites web, alors nous participerons à développer un numérique plus responsable.

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