La sobriété numérique, pourquoi est-ce important ?
Les objets connectés ont désormais envahi notre quotidien. Encore anecdotiques il y a quelques années, aujourd’hui les téléphones portables, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux et autres objets connectés font partie de notre vie. Et ils ont une place primordiale. On les utilise pour partager des photos, envoyer des mails, regarder des films ou des vidéos, utiliser les réseaux sociaux. Seulement, cette soif de numérique a un coût en termes de pollution internet. Tendre vers la sobriété numérique est une nécessité, nous verrons ici quels sont les bons gestes, en 5 actions faciles à mettre en place pour tendre vers un avenir numérique plus responsable.
Sobriété numérique : définition
La sobriété numérique est un mouvement, un courant visant à réduire l’impact carbone du monde numérique et par là même, ses émissions carbone. Ce concept est porté en France par Frédéric Bordage, ingénieur et notamment fondateur de GreetIT, le Shift Project et Think-Tank. Il faut un changement de pensée global : réduire son bilan carbone en achetant moins d’appareils, promouvoir les low-tech, utiliser des énergies plus vertes et renouvelables pour alimenter les Data centers, l’éco-conception de site web, etc. Il est temps d’en faire usage.
Chiffres clés sur l’impact du secteur numérique
Pour comprendre de quoi on parle et surtout pourquoi il est nécessaire d’agir, pourquoi ne pas faire un parallèle ? Il n’y a rien de plus concret que des chiffres pour se rendre compte d’un impact, quel qu’il soit. Et ici, celui de la pollution liée à internet.
En effet, nous sommes aujourd’hui près de 4 milliards à nous connecter, et, à titre d’exemple, rien que le streaming vidéo en 2022 est responsable d’autant d’émissions de CO2 qu’un pays comme l’Espagne.
Rien que le secteur du numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et avec le développement technologique, ce chiffre risque fort d’augmenter. En effet, il pourrait doubler d’ici 2025, et atteindre le même bilan carbone que les véhicules personnels.
En ce qui concerne la France, ce chiffre baisse à 2%, néanmoins (grâce à une énergie électrique peu carbonée – merci le nucléaire), il pourrait atteindre les 7% d’ici une vingtaine d’années.
Mais pourquoi ces chiffres pharamineux ?
– Les équipements représentent 47% de la pollution dans l’industrie du numérique ;
– les infrastructures pour le réseau atteignent 28 % ;
– et enfin, la pollution des data centers, dont on a déjà parlé dans un article précédent, représentent 25% des émissions carbone du secteur.
Ces trois sources de pollution augmentent leur consommation d’énergie de 9% chaque année. Voilà ce qui explique ces chiffres et leurs augmentations.
Enfin, un téléphone portable avant d’arriver dans notre poche, entre son assemblage, l’extraction de matières et la distribution parcourt l’équivalent de 4 fois le tour de la terre. Avec l’obsolescence programmée et la sortie chaque année de nouveaux téléphones, 88% des français changent de téléphone alors qu’il est encore en état de fonctionnement…
Voilà pourquoi la sobriété numérique s’annonce être une solution afin de réduire le bilan carbone du numérique. Voyons cela en détail.
Comment décarboner le numérique et l’économie ?
Nous allons voir, en regardant attentivement que, dans les 5 actions à mettre en place pour se rapprocher d’une sobriété numérique, si ces changements sont utiles, une action globale quant à elle, est encore plus pertinente.
En effet, réfléchir de manière globale permet d’entraîner une synergie positive et ainsi adapter tous ces choix et changements en fonction des entreprises. Un changement profond de pensée sur la durabilité des appareils et sur la gestion des énergies permettra une vraie tendance positive.
Le secteur du numérique peut être durable suivant notre usage de chaque objet. En effet, s’en débarrasser n’aurait pas d’intérêt ni pour l’entreprise, ni pour les consommateurs. Ces appareils représentent un coût à l’achat souvent important, sans compter l’impact nécessaire généré par leur recyclage (quand c’est possible). L’une des pistes est ainsi de réduire et d’allonger la durée de vie de ces appareils.
Pour cela, il est possible de mettre en place plusieurs actions.
Alors, en termes de sobriété numérique, vers quelles actions et solutions pouvons-nous nous tourner pour commencer à agir ?
Sobriété numérique : 5 actions à mettre en place
Il est une idée qui se répand chaque jour un peu plus qui dit qu’une société dématérialisée est plus économe en consommation d’énergie. Elle participerait, de fait, à la transition écologique et énergétique. Or, nous avons vu, par exemple dans notre article traitantdes impacts insoupçonnés du numérique, que cette affirmation n’est pas recevable, et tout l’enjeu de ralentir cette course effrénée.
Faisons un pas vers la sobriété numérique : 5 actions à mettre en place.
Action 1 : Vérifier l’impact énergétique de l’objet connecté
Les innovations technologiques sont souvent trop rapidement prises pour acquises. Seulement, avons-nous pensé à en mesurer son impact au préalable ? Cette solution pourrait en fait, vous coûter plus cher en termes de consommation énergétique. Ainsi, il faut être en mesure de se poser les deux bonnes questions en amont :
– Quel est le coût énergétique de la production de cet objet ?
– Quelle est sa consommation réelle en fonctionnement ?
– Quelle est sa consommation en veille également ? Selon l’ADEME, un ordinateur en veille utiliserait 20 % à 40 % de l’équivalent de sa consommation en marche. Ce qui représente 15 à 30 kg de CO2 par an et jusqu’à 100 euros d’électricité par an.
Action 2 : Allonger la durée de vie de nos objets connectés indispensables
Lorsque l’on achète un objet numérique, il faut bien avoir en tête l’impact de la construction. En effet, près de 600 kilos de matières premières sont nécessaires pour un ordinateur de 2 kilos. 50 métaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone, une tendance qui s’accélère puisque qu’il y a une dizaine d’années, il n’en suffisait qu’une vingtaine. Les équipements numériques représentent 47% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du numérique. Par exemple, utiliser une tablette 4 ans plutôt que 2 ans améliore de 50% son bilan carbone selon l’ADEME. Ne pouvons-nous pas prendre soin de nos objets ? En changer moins régulièrement ? C’est aussi cela la sobriété numérique.
En entreprise, cela passe notamment par la gestion de la flotte d’appareils numériques. Intégrer leur durabilité, et le réemploi dans l’entreprise est une première piste (une flotte de PC identiques permet par exemple de les réparer plus facilement). Utiliser l’achat ou la revente pour la seconde main permet également d’allonger la durée de vie des appareils numériques.
Action 3 : Utiliser un moteur de recherche de façon responsable
Le bilan carbone d’internet est immensément important de part le stockage des données sur les Data centers, mais l’empreinte carbone d’un site web peut être tout aussi conséquente, en fonction de son poids, de son chargement, etc. Ce point sera développé dans le point ci-après.
En ce qui concerne les moteurs de recherche, il est également possible d’agir sur les émissions de CO2. En effet, une recherche sur Google émet 5 à 7 grammes de CO2. Pour éviter ces émissions, il est préférable d’ajouter les sites régulièrement consultés en favoris dans votre navigateur ou votre téléphone, ou de taper directement l’url du site web. Mettez par exemple en favoris les sites de votre banque, de vos sites d’actualité, ou de vos sites e-commerce préférés.
Action numéro 4 : éco-conception de site web
Pour terminer notre recherche concernant la sobriété numérique, voici un point dont Greenoco est spécialiste : l’éco-conception de site web.
En effet, il faut plaire aux moteurs de recherche, sans dégrader l’expérience utilisateur (l’UX) tout en alliant des économies d’énergie pour utiliser le moins possible les DATA centers et limiter l’empreinte carbone d’un site web.
Eco concevoir un site internet présente plusieurs avantages non seulement pour l’environnement mais aussi pour vos clients :
– on se concentre sur l’essentiel : moins de widget et moins de gadget. Le client ne sera pas perdu, moins distrait, et le poids de votre site est allégé. Saviez-vous par exemple qu’en moyenne, la moitié des fonctionnalités développées sur un site ne sont jamais utilisées ? Pourtant elles consomment des ressources et de l’électricité.
– le site internet est plus rapide,le taux de rebond sera plus faible, et de fait, l’expérience utilisateur sera meilleure
– cela améliore le référencement ;
– le site est facile à décrypter par les moteurs de recherche, l’expérience utilisateur est bonne. De fait, vous remonterez facilement dans les recherches et davantage de personnes pourront accéder à votre site !
Pour éco concevoir un site web, plusieurs bonnes pratiques :
- Identifier les fonctionnalités réellement nécessaires (en réalisant des ateliers clients par exemple pour connaître leurs attentes réelles)
- optimiser les ressources : poids et optimisation des images, minification des scripts et CSS, utilisation de typos Woff2, …
- Bien utiliser la mise en cache et les compressions.
Enfin, vous pouvez partager votre serveur. En effet, un site internet n’a pas forcément besoin d’un serveur avec des capacités maximales 24h/24. Mais le serveur ne s’éteint jamais, et est en tension pourtant 24H/24 et 7j/7. Alors, pour diviser l’énergie et éviter le gaspillage, il est possible de partager son serveur d’hébergement avec d’autres entreprises pour diriger votre entreprise vers la sobriété numérique, c’est ce que l’on appelle les serveurs mutualisés.
Action numéro 5 : faire appel à Greenoco
Greenoco a développé une solution permettant de mesurer et réduire l’empreinte carbone des sites internet. En analysant votre audience, le contenu de chaque page et le pays d’hébergement, nous vous aidons à optimiser votre site web. Vous pourrez facilement identifier les optimisations de site web à réaliser pour réduire l’empreinte carbone numérique, et réduire le temps de latence sur votre site. Un site léger permet en effet de réduire la consommation électrique des data-centers, et celle des appareils des utilisateurs : ainsi les ordinateurs ou téléphone ont besoin de moins de ressources et sont économisés.
Notre solution permet de résoudre plusieurs problèmes en même temps, tout en étant bénéfique au bien commun !
Conclusion :
On l’a vu, réduire son bilan carbone numérique passe entre autres, par le rallongement de la durée de vie de ses objets connectés, utiliser les moteurs de recherches de façon responsable mais aussi en limitant les nouveaux appareils numériques. OUI
Par ailleurs, pour éco concevoir son site web, il vous est possible de faire appel à Greenoco, spécialiste de la réduction des émissions carbone des sites web.
Vous souhaitez en savoir plus et planifier une démonstration ? C’est par ici !