Qu’est-ce que la sobriété numérique, ou frugalité numérique ?
Actuellement, la déforestation et les déversements des déchets dans la nature ne sont plus les seules activités humaines qui détruisent l’écologie. En effet, l’impact environnemental du numérique devient de plus en plus inquiétant. De fait, il devient indispensable de limiter l’usage du numérique si l’on souhaite préserver l’environnement. Le but n’est pas de restreindre l’utilisation du numérique, mais de promouvoir des actions qui minimiseront son impact sur l’environnement. Cela, afin d’anticiper les dégradations conséquentes. C’est là toute l’importance de la sobriété numérique. Tout de suite, plus d’explications.
La pollution engendrée par le secteur du numérique
Dans l’émission de carbone et d’autres substances polluantes, le secteur numérique a aussi sa part de responsabilité. En effet, ce dernier contribue largement à l’émission de gaz à effet de serre (GES). Chose qui, rappelons-le, condamne l’avenir de la planète. Le danger imminent reste le réchauffement climatique, mais d’autres dangers sanitaires et environnementaux sont également à l’affut.
La pollution numérique regroupe toutes formes de polluants engendrés par le secteur informatique. Ces polluants chimiques ou électroniques peuvent dégrader considérablement la biodiversité.
La pollution causée par le processus de fabrication
En fait, ce n’est pas tout à fait l’utilisation des appareils numériques qui polluent le plus ; c’est leur fabrication. Effectivement, cette dernière requiert l’utilisation massive d’énergies fossiles, surtout pendant la phase d’extraction des matières premières. Dès lors, la consommation d’énergie lors de la fabrication est tout simplement colossale. Par ailleurs, ces exploitations concourent à amenuiser les ressources naturelles.
D’autre part, la fin de vie de ces appareils est un danger pour l’environnement. En effet, le déversement de déchets électroniques est inévitable et selon l’ONU, 75 % de ces déchets ne peuvent pas être recyclés.
Pour toutes ces raisons, la gestion des déchets est un défi important pour tous les pays fabricants en masse des appareils numériques et pour toutes les entreprises concernées.
La pollution causée par le réseau internet
Contrairement aux idées reçues, le réseau internet n’est pas complètement immatériel. Beaucoup d’équipements informatiques sont nécessaires comme les ordinateurs et autres smartphones, mais également l’infrastructure nécessaire au transport de l’information (cables, replicateurs, antennes, …), et l’utilisation de ces équipements a un impact écologique indéniable.
Rien que le streaming vidéo, par exemple, est responsable de 1 % des émissions carbone mondiales. S’il est possible de réduire cette empreinte en réduisant la résolution de la vidéo, ou en se connectant en Wifi, l’impact reste non négligeable. Toutefois, l’empreinte carbone liée à la fabrication reste plus conséquente par rapport à celle liée à l’utilisation. Beaucoup d’entreprises basculent vers l’utilisation d’énergies renouvelables, mais les grandes firmes comme Netflix, Amazon ou Twitter n’en sont pas encore là.
La pollution numérique causée par la 5G
Le déploiement de la 5G engendrera sans doute une hausse de la consommation d’électricité. Tout simplement, parce que le volume de données à transférer connaîtra une augmentation conséquente. Indubitablement, la pollution numérique va s’aggraver, car de nouvelles infrastructures ainsi que de nouveaux équipements seront utilisés. Les nombres et les variétés des terminaux numériques s’accroitront automatiquement. C’est le cas des objets connectés, des Smartphones et des casques de réalité virtuelle compatibles au réseau 5 G. En effet, une étude réalisée par le HCC (Haut Conseil pour le Climat) prévoit qu’avec le déploiement de la 5G, l’empreinte carbone du secteur numérique augmentera de 18 à 45 %.
Qu’est-ce que la sobriété numérique ?
La sobriété numérique est un concept fondé par Frédéric Bordage, le fondateur de GreenIT. C’est une démarche visant à réduire et à modérer l’usage du numérique. Ce processus supervise également l’évolution de l’empreinte carbone liée au secteur numérique. Mais en outre, la consommation énergétique est l’un des éléments les plus vérifiés.
Les principes fondamentaux de la sobriété numérique
En effet, quelques principes visent à institutionnaliser la sobriété numérique.
Premièrement, il faut susciter la prise de conscience. En effet, l’impact du numérique sur l’environnement doit être révélé au grand public, afin qu’il puisse agir. Ayons pour réflexe de nous tenir informés des émissions de GES et de leurs impacts sur l’écologie. Dès lors, toutes les firmes, organisation, et les particuliers peuvent réduire leur empreinte carbone numérique.
Ensuite, il faut mettre la sobriété au cœur de la formation et de l’évolution numérique. En effet, afin de limiter l’impact environnemental, il faut allier le principe à des actions concrètes. Renforcer la formation des développeurs et intégrateurs web et applications aux enjeux du numérique responsable est fondamental.
Enfin, le dernier principe est la considération des critères environnementaux dans tous les appels d’offres.
Mise en pratique de la sobriété numérique
Afin de garantir la réduction de l’empreinte carbone et d’atteindre l’objectif de sobriété numérique, il y a deux principes que chaque entreprise et particulier peuvent adopter.
Le principe de réduction et de substitution
Pour limiter les impacts négatifs du numérique sur l’environnement, la première chose à faire est de réduire les consommations superflues. Certes, cela peut s’avérer être un marathon, mais il faudra essayer de réduire la production d’objets connectés. Également, il faudra penser à diminuer l’usage des écrans et à chercher d’autres systèmes d’affichage. A-t-on par exemple réellement besoin d’une cafetière connectée en wifi, si l’on ne s’en sert qu’une fois la semaine ?
Pour faire court, il est essentiel de réduire nos besoins en matière numérique si l’on veut minimiser leur impact sur l’écologie. La conception de manière écologique de tous les équipements numériques est déjà un grand pas vers la préservation de l’environnement.
Le principe de la longévité
Pour limiter la production, il faut privilégier la réparation. Mais d’un côté, les entreprises doivent s’engager à produire des appareils résistants. Dès lors, l’obsolescence programmée sera à bannir si l’entreprise s’engage à une conception éco-responsable. En plus de limiter le processus de fabrication, cela ne manquera pas d’amoindrir l’épuisement des matières premières. Automatiquement, l’intensité énergétique requise pour la fabrication régressera.
D’une part, les consommateurs doivent préférer la réparation aux nouveaux achats. Les appareils de seconde main sont ainsi très pratiques. Ce sont des gestes simples, mais qui sont très significatifs.
Les bienfaits de la sobriété numérique
En effet, la sobriété numérique permet aux utilisateurs d’acquérir des appareils numériques à faible coût. Ces derniers seront peut-être moins puissants, mais ils auront un impact plus faible sur l’environnement. Puis, elle privilégie la production d’appareils moins sophistiqués, faciles d’utilisations et accessibles à tous.
La durabilité des accessoires numériques est, en outre, un avantage indéniable de la sobriété numérique. Les consommateurs auront droit à des appareils résistants dans le temps. L’objectif n’est pas d’être contre le changement, ni contre la consommation ou la production de nouveaux objets, mais bien de créer des objets durables et à l’impact environnemental plus faible.
Le Cloud et la sobriété numérique
Les datas centers du Cloud représentent une énorme consommation électrique à l’échelle planétaire. Dès lors, il faut promouvoir le recours à la consommation d’énergies renouvelables. En effet, les parcs éoliens et solaires sont des meilleures options pour rendre le fonctionnement des data-centers plus autonomes.
Le Cloud doit aussi évoluer pour réduire l’utilisation de la climatisation et autres consommations d’énergies. Certaine initiatives cherchent des refroidissements plus passifs, tel Microsoft qui expérimente l’implantation de centres sous-marins dans les mers d’Écosse. Avec ce système, le refroidissement des serveurs par le courant est totalement naturel.
Les bonnes pratiques à adopter pour une société plus sobre
Plus que les entreprises, les utilisateurs numériques ont aussi la responsabilité de minimiser l’impact du numérique sur l’environnement. Il est ainsi crucial d’adopter des gestes curatifs et préventifs pour protéger l’environnement tout en profitant de l’évolution numérique. Il s’agit parfois de petites habitudes qu’il faut changer.
Le recyclage des équipements
Si la réparation n’est plus possible, alors, le minimum des choses à faire, c’est de favoriser la bonne gestion des déchets. Autant que possible, il faut passer au recyclage de certains composants. Quant à l’utilisateur, il peut se tourner vers un appareil reconditionné afin de contribuer à la réduction des productions excessives.
Le choix des produits éthique
Certains produits numériques sont maintenant éco-responsables. Les utilisateurs soucieux de l’impact environnemental peuvent dès lors les adopter. Il s’agit de se tourner vers les appareils moins énergivores afin de promouvoir la basse consommation. Un écran de petite taille est ainsi plus éco-responsable qu’un écran de grande taille. Qu’il s’agisse d’un écran de télé, de smartphone ou de tablette.
L’électricité verte
La notion d’électricité verte est maintenant en vogue. En effet, nombreux sont les fournisseurs électriques qui choisissent la distribution d’électricité issue d’énergies renouvelables. Ils peuvent alors opter pour l’une des solutions suivantes. Notamment :
- les éoliennes ;
- la biomasse ;
- l’hydroélectrique ;
- la géothermique ;
- la marémotrice.
Si l’électricité verte n’est pas encore à votre disposition, commencez par des petites actions. Ayez, par exemple, l’habitude d’éteindre ou de débrancher vos appareils numériques quand vous ne les utilisez pas. Cela diminuera la consommation énergétique et garantit en même temps la longévité de vos terminaux.
Les petites habitudes pour réduire la pollution numérique
Dans la lutte contre la pollution numérique, chaque petit geste compte. En voici quelques exemples.
Nettoyage de la messagerie
Ayez l’habitude d’effacer les mails inutiles de votre boîte de réception afin de libérer de l’espace.
Fermeture des onglets inutiles
Les onglets ouverts font tourner les Datacenter afin de les actualiser. Alors, fermez tous les onglets qui ne vous sont plus utiles.
Ce sont les plus évidents, mais en dehors de cela, vous pouvez choisir les moteurs de recherche éthiques. Ces derniers financent souvent des causes solidaires et écologiques. Puis, comme les onglets, n’oubliez pas de désactiver les notifications inutiles afin de limiter la consommation énergétique.
En fin de compte, la sobriété numérique concerne tout le monde. En effet, le producteur ou l’utilisateur doivent agir ensemble pour préserver l’environnement et la planète.
L’apport de Greenoco dans l’objectif de sobriété numérique ?
Greenoco a développé une solution permettant de mesurer et de réduire l’empreinte carbone des sites internet, en optimisant les ressources nécessaires à l’affichage des sites. Ainsi, les serveurs des data center sont moins sollicités et consomment moins d’énergie, donc rejettent moins de CO2. De plus, l’énergie nécessaire pour le transport de l’information est également réduite. Enfin, moins de ressources chargés permet de réduire l’usure des terminaux (smartphones, tablettes, …) et de leur batterie, leur assurant une durée de vie plus longue.
Cela semble peut-être marginal, mais cela peut être plusieurs centaines de Tonnes équivalent carbone économisées chaque année sur les sites à forte audience.
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