La plateforme de vidéo à la demande Netflix émettrait chaque année autant qu’un trajet en voiture de 1,8 milliard de kilomètres, simplement avec ses 10 programmes les plus vus. L’empreinte carbone du numérique a un impact non négligeable qu’il nous faut prendre en considération pour diminuer nos émissions carbone.
L’impact environnemental de Netflix
Les plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon prime, Disney +, etc. prennent chaque jour un peu plus la place de la télévision classique. Avec des avantages non négligeables : un faible coût, un large choix de films et de séries. Et une disponibilité 24h/24.
Cependant, consommer sur ce genre de plateforme n’est pas anodin pour l’environnement. En effet, en raison du poids et de la qualité des vidéos, l’espace de stockage demandé est titanesque. Nous l’avons vu dans un article précédent traitant des impacts insoupçonnés de la pollution numérique, chaque activité nécessaire à la diffusion d’une vidéo (film, série, etc.), nécessite de l’électricité pour alimenter les centres de données, permettre les transmissions wifi ou haut débit.
De fait, la vidéo à la demande émet environ 300 millions de tonnes de CO2 par an dans le monde. L’empreinte carbone générée est considérable.
Par ailleurs, selon Greenpeace, le streaming serait à l’origine de 60 % des flux de données sur internet.
En ce qui concerne Netflix, selon ClickClean, cette plateforme est loin d’utiliser une énergie verte pour fonctionner.
D’autre part, selon The Carbon Trust, une heure de streaming Netflix équivaut à 55 grammes eq. Co2, soit 300 mètres parcourus par une voiture citadine.
En 2021, la plateforme de vidéos à la demande a enregistré un temps de visionnage de 6 milliards d’heures pour les dix meilleurs programmes sur 28 jours après les sorties.
Ainsi, cela revient à un trajet de 1,8 milliard de kilomètres en voiture.
Comment limiter nos émissions carbone avec Netflix
Il est désormais évident d’admettre que les plateformes de streaming, comme Netflix dont nous avons pris l’exemple ci-dessus, sont énergivores.
Même si le visionnage demande de l’énergie, la construction des équipements, elle, est également à prendre en compte dans l’équation.
Par ailleurs, n’est-il pas d’ores et déjà possible de réduire nos émissions même en utilisant ces plateformes ?
La fabrication des équipements numérique
Frédéric Bordage, fondateur du Think Tank Green It, rappelle à juste titre que la plupart des émissions carbones liées au secteur du numérique est générée lors de la fabrication des objets : “l’empreinte environnementale du numérique en France est composée à 80 % par la fabrication des équipements et 20 % par la production d’électricité. »
Le rapport de l’ADEME “La face cachée des objets : vers une consommation responsable” paru en 2018, démontre que l’utilisation de nos objets représente à peine un cinquième de leur empreinte carbone.
En effet, le consommateur ou la consommatrice de vidéos a alors un impact relatif sur la majeure partie des rejets. Néanmoins, nous pouvons tout de même ajuster quelques-unes de nos habitudes pour limiter notre part des émissions.
Limiter son empreinte carbone avec la vidéo à la demande
Pour limiter notre impact environnemental avec le streaming, nous avons plusieurs possibilités :
- Regarder une vidéo en haute qualité demande beaucoup de bande passante. Ainsi, réduire la qualité demandera moins d’énergie ;
- Limiter sa consommation de contenu à une heure par jour ;
- Choisir des équipements de seconde main, allonger la durée de vie de nos objets.
- Privilégier la connexion en Wifi plutôt qu’en 4G ou 5G, qui consomme beaucoup plus
Conclusion
Le streaming est une source importante et non négligeable d’émissions carbone. Sans compter la conception des objets numériques qui participe par ailleurs à la pollution de l’air et des sols. Néanmoins, nous avons quelques possibilités pour réduire, à notre échelle, cet impact.
Toutes ces solutions sont à notre portée. Par ailleurs, une autre s’avère capitale : l’éco-conception des sites web et la réduction de l’empreinte carbone de nos sites internet.
N’hésitez pas à nous contacter pour initier cette démarche dans votre organisation, et consultez la page “Qui sommes-nous ?” pour en savoir davantage !
Sources :
https://www.greenit.fr/wp-content/uploads/2020/06/2020-06-iNum-etude-impacts-numerique-France-rapport.pdf
https://www.huffingtonpost.fr/
http://www.slate.fr/
http://www.clickclean.org/france/fr/
https://www.carbontrust.com
https://collectif.greenit.fr/index_en.html
https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2018/09/DP-Face-cachée-des-biens-déquipement-Septembre-2018.pdf