Introduction
Il y a un an, 175 pays s’accordent pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde en mettant en place un traité sous la protection des Nations Unies, d’ici fin 2024.
Parmi les mesures en cours de négociation, figurent ;
- interdiction mondiale des produits en plastique à usage unique
- la mise en place d’un système pollueur-payeur
- une taxe sur la production de plastique neuf
Pourquoi une telle initiative ?
Quel est l’impact de la pollution plastique ?
Légers et dangereux, les déchets en plastique se dispersent dans l’environnement mais malheureusement, seul 9% du plastique dans le monde est recyclé.
L’absence d’infrastructures et de dispositifs capables d’assurer le suivi des déchets en plastique sont autant de facteurs qui restreignent l’efficacité du recyclage.
Voici quelques chiffres de l’impact néfaste du plastique sur notre environnement :
- Une étude de Orb Média sur la contamination de l’eau du robinet, montre que des microparticules de plastiques sont présentes dans 80% des échantillons d’eau analysés.
- Les déchets plastiques incinérés libèrent dans notre environnement de nombreuses substances toxiques, comme le plomb ou encore le mercure. Toutefois, en 2015, c’est 12% des plastiques qui ont été traités de cette façon.
- Selon la Commission européenne, la production et l’incinération des plastiques émettent chaque année 400 millions de tonnes de CO2 dans le monde.
Le plastique est produit à grande échelle, en 2021 ce n’est pas moins de 460 millions de tonnes de plastiques produits, contre 2,3 millions de tonnes en 1950.
73 % des déchets actuels sur les plages sont en plastique. Comme il ne pèse presque rien, il se disperse facilement pour augmenter la pollution des milieux océaniques alors que sa durée de vie est estimée à plus de 400 ans.
À noter que la pollution des océans provient majoritairement du plastique, en conséquence, cela nuit à l’économie et à l’approvisionnement alimentaire de la pêche.
Quel est l’impact du plastique dans les océans ?
Une étude estime à 170 000 milliards le nombre de morceaux de plastique à la surface des océans, surtout des microplastiques, en grande majorité rejetés en mer depuis 2005. Le poids de cette pollution représente 2,3 millions de tonnes.
La pollution du plastique a atteint des niveaux sans précédent depuis 15 ans. En effet, les résultats des prélèvements plastique sont inquiétants : dans plus de 11 000 stations dans le monde, du plastique à été prélevé sur 40 années, de 1979 à 2019. Les scientifiques n’ont trouvé de tendance claire qu’en 1990, puis ont augmenté de 1990 à 2005. Au delà de ces dates, ils ont constaté une augmentation très rapide en haute mer en raison d’une augmentation rapide de la pollution par les bateaux de pêche et les bouées, tandis que les vêtements, les pneus et les plastiques à usage unique causent souvent de la pollution près des côtes.
La présence des ces plastiques menace les animaux. Les plus gros morceaux de plastiques s’entravent dans le système digestif des plus gros (dauphins, tortues, …) et les microplastiques sont ingérés par de plus petits organismes (poissons, mollusques,…) et se propagent ensuite dans la chaîne alimentaire.
La pollution plastique cause également le décès de plus de 1,5 million d’animaux marins, dont 100 000 mammifères marins, et nuit au développement des coraux.
Les plastiques et microplastiques sont aussi responsables de la diffusion d’espèces invasives ou exotiques, et de maladies. En s’accrochant à ces plastiques, elles voyagent sur des milliers de kilomètres et se répandent à des endroits où ils n’auraient pu accéder il y a 50 ans.
Cependant l’utilisation du plastique devrait continuer à croître dans les prochaines années, pour atteindre 451 millions de tonnes par an. Alors qu’en 1950, il n’y avait que 2 millions de tonnes de plastique produits dans le monde.
Comment réduire l’impact du plastique ?
Afin de réduire l’impact de la pollution plastique, il s’impose de diminuer leur production. Les matières plastiques sont énormément utilisées dans l’industrie en passant par la réception de marchandise, les emballages et dans la vie quotidienne d’une entreprise.
Depuis 2017 en France, la distribution gratuite de sacs en plastique est interdite dans les magasins.Plus récemment, en 2020, la loi sur la prévention des déchets pour une économie circulaire a été promulguée pour réduire l’utilisation des plastiques à usage unique, encourager le remplacement des plastiques par d’autres matériaux et le développement d’emballages réutilisables ou recyclables.
Le gouvernement met également en place une Stratégie nationale « 3R » pour la Réduction, le Réemploi et le Recyclage des emballages en plastique à usage unique et décrets 3R quinquennaux. Elle a été élaborée en consultation avec les secteurs industriels concernés, les autorités territoriales et les associations de consommateurs et de protection de l’environnement.
Sur la base de l’estimation du potentiel 3R d’ici 2025 telle qu’elle ressort du rapport précédent, trois objectifs sont fixés par le premier décret « 3R » pour la période 2021-2025 :
- Une réduction de 20% des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au moins la moitié sera réalisée grâce au réemploi et à la réutilisation.
- Viser à viser une réduction de 100 % des emballages en plastique à usage unique « inutiles » tels que les blisters en plastique autour des piles et des ampoules d’ici fin 2025 ;
- L’objectif est d’atteindre 100 % de recyclage des emballages plastiques à usage unique d’ici le 1er janvier 2025. Pour y parvenir, l’un des objectifs est que les emballages plastiques à usage unique mis sur le marché soient recyclables, ne rompent pas la chaîne de tri ou de recyclage, et ne contiennent pas de substances ou d’éléments susceptibles de limiter l’utilisation de matériaux recyclés.
Comment réduire la pollution du plastique à la maison ?
Afin de réduire la pollution du plastique et contribuer à sa diminution, il est essentiel d’adopter des gestes simples :
- Privilégiez des produits non suremballés et dans un emballage recyclable et ajusté à la taille du produit.
- Préférez des emballages recyclables ou réutilisables comme les contenants en verre.
- Privilégiez des produits cosmétiques et d’hygiène qui ne contiennent pas de plastiques.
- Évitez les vêtements synthétiques.
- Investissez dans une gourde réutilisable plutôt qu’une bouteille en plastique.
- Privilégiez les produits en vrac.
- Recyclez correctement les déchets en plastique, organisez-vous en achetant plusieurs petites poubelles pour vous faciliter le tri.
Pour finir, retardez autant que vous le pouvez, la fin de vie de vos objets : appareils électroniques et électroménagers, mobiliers de jardin, caisses de rangement… En prenant soin d’eux et en respectant leurs conditions d’utilisation. Et, si vous n’avez plus besoin d’un objet, pensez à la donation (à des proches ou à des entreprises solidaires), ou à la revente, plutôt que de le jeter à la poubelle.
Conclusion
En conclusion, renoncer au matériau plastique se révèle être un défi aussi difficile que celui des énergies carbonées.
Presque chaque solution proposée est aujourd’hui confrontée à des obstacles techniques ou économiques. Quoi qu’il en soit, alors que la production mondiale de plastique a rebondi à 3,2 % en 2018, l’heure est venue à un véritable changement de modèle social suite aux changements amorcés avec la lutte contre le changement climatique.
Les années à venir seront certainement décisives et nous permettront d’assister à de nouveaux projets tant au niveau local que mondial.
Greenoco est engagé dans la protection de l’environnement et c’est pourquoi nous avons développé un outil permettant de mesurer et de réduire les émissions carbone des sites web.
En effet, la pollution numérique est responsable de 6% des émissions carbone mondiales, et nous souhaitons, avec notre outil Greenoco, réduire ces émissions et ainsi contribuer à notre niveau à la préservation de l’environnement.