Cryptomonnaies : définition de la monnaie virtuelle

Les cryptomonnaies. Sujet de conversations parfois obscures auquelles nous sommes parfois confronté. Savez-vous portant que l’activité de création des monnaies virtuelles fait partie des plus énergivores au monde ? En termes d’impact environnemental, on se rapproche sensiblement des mêmes problématiques que les Data Centers. La Chine, pour des raisons environnementales, a choisi d’ailleurs d’arrêter cette activité ! Pour bien comprendre cet écosystème numérique, nous allons ici donner une définition de la monnaie virtuelle ainsi que des termes principaux. 

Définition de termes utilisés en cryptomonnaie

Nous  allons vous proposer quelques articles sur les cryptomonnaies sur le site de Greenoco. Nous nous intéressons à toutes les pollutions numériques alors il est évident que celui des monnaies virtuelles et de l’impact carbone des cryptomonnaies allait être abordé. C’est une tendance tout de même assez nouvelle dans tous les sens du terme ! Alors pour y voir plus clair et n’être jamais perdu, nous avons décidé de vous insérer une définition des termes récurrents utilisés dans la monnaie virtuelle. Vous pourrez ainsi vous référez à cet article si un terme apparaît dans les articles suivants !

• blockchain : c’est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Celle-ci prend la forme d’une base de données. Le champ d’application est plus large que les cryptomonnaies. Elle peut s’appliquer également aux secteurs de l’énergie, de la santé, etc. La blockchain ou chaîne de blocs, ne dépend d’aucun organisme particulier et évite par là-même les malveillances et les détournements ;
• Miner, le minage : il s’agit de l’étape la plus importante dans le processus de création des crypto-monnaies et la base de la blockchain.  Durant cette étape, on vérifie l’intégrité de la blockchain, on crée de nouvelles unités. C’est cette étape qui permet de vérifier que l’écosystème de la crytpomonnaie fonctionne et est fiable. C’est un terme très important lorsque l’on s’intéresse à l’actualité et à l’impact carbone des cryptomonnaies ;
• Bitcoin, Dogecoin, Ethereum, etc. : il s’agit de différents noms pour les cryptomonnaies. Elles ne proposent, bien sûr, pas les mêmes choses. Il en existe plusieurs centaines aujourd’hui ;
• Cours : vous en avez souvent entendu parler, il s’agit d’un terme souvent utilisé en économie qui désigne la valeur sur les marchés financiers ;
• Trading : Système d’échange de cryptomonnaies ou échange d’une crypto contre de l’argent. On parle aussi de transaction. 

Maintenant que les définitions des termes principaux dans la monnaie virtuelle sont acquis, il sera plus facile d’appréhender la définition d’une cryptomonnaie. 

Définition de la monnaie virtuelle 

Comme son nom l’indique, les cryptomonnaies sont des monnaies virtuelles. Elle peut avoir plusieurs noms : cryptomonnaie ou aussi écrit crypto monnaie, crypto actifs ou monnaie numérique. 

Ces monnaies ont l’avantage d’être sécurisées puisque dépendantes des blockchain, qui, on l’a vu, se situent dans diverses bases de données. De plus, elles se négocient, une fois encore, en dehors des marchés financiers traditionnels dont les banques et les gouvernements !
Ce qui permet d’assurer une sécurité et une rapidité que nul organisme classique (comme les banques par exemple) ne peut assurer aujourd’hui.
Autre spécificité particulière des monnaies virtuelles : lorsqu’une de ces monnaies est créée, le plafond est d’emblée défini : on fixe le nombre maximum d’unités de monnaies qui pourront être produites, aucune autre ne sera “fabriquée”. Elle n’a, de fait, pas de valeur fixe. Le cours se fait en fonction de sa rareté. En effet, plus elle est achetée et conservée, plus il sera difficile de la trouver et donc, sa valeur augmente. Mais cela fonctionne aussi à la baisse.

Impact environnemental des cryptomonnaies et minage

Vous vous demandez peut-être ce qu’un article sur les cryptomonnaies fait sur le site de Greenoco ? On ne parle à aucun moment d’impact environnemental, quel est donc le rapport ?
Comme dit depuis le début de cet article, les cryptomonnaies sont des monnaies virtuelles. Et en tant qu’objet virtuel, elles existent uniquement sur internet. Cela a donc un poids et donc, un impact environnemental… Non négligeable ?

Le minage dans les cryptomonnaies

En effet, le minage de Bitcoin (pour ne prendre que l’exemple de la monnaie virtuelle Bitcoin), est une façon de gagner de nouveaux coins, en l’occurrence, de nouveaux bitcoins. Mais pour gagner ces nouveaux coins, il faut au préalable valider une chaîne de blocs. Dans une blockchain qui utilise une preuve de travail, (proof of work), il faut répondre à une équation pour pouvoir valider une ou plusieurs blockchain, (ce qui est mieux car plus il y a d’équations validées, plus il y a de coins donnés en “échange” de ce travail. Et cela nécessite un matériel conséquent).
Cela permet de valider donc, mais aussi d’assurer un certain degré de sécurité dans l’utilisation et l’écosystème des monnaies virtuelles. Car ce sont les mineurs qui résolvent les équations. De plus, si le minage disparaît, plus d’équation et donc de transaction… et plus d’économie !

Et pour effectuer cela “il faut que les mineurs mis en compétition pour la validation testent énormément de possibilités. Ils vont devoir utiliser la puissance de calcul de leurs ordinateurs pour y arriver. C’est pour cela que le réseau Bitcoin consomme de l’énergie” explique Claire Balva, directrice des secteurs Blockchain et crypto de KPMG.

Ce processus nécessite l’usage d’ordinateurs très puissants, et en particulier de carte graphiques, ce qui donc, demande beaucoup d’énergie. Cette action énergivore, on en parlait déjà dans un article concernant l’empreinte carbone des Data Centers.

Le numéro 1 mondial du minage de cryptomonnaie

En septembre 2021, la Chine interdit officiellement les cryptomonnaies dont le bitcoin . Et cela pour des raisons environnementales !
Après une année florissante en 2020, l’année 2021 a enchaîné les coups durs.
Cette nouvelle interdiction, révélée par la Chine, place désormais les États-Unis en producteur numéro un mondial de cryptomonnaie. D’après une étude de l’université de Cambridge, les États-Unis se placent en numéro un, avec près de 36% de l’activité mondiale devant le Kazakhstan puis la Russie.

Le coût de l’énergie est ainsi souvent une variable importante dans le choix du lieu d’implantation de ces fermes de minage. En effet, dans certains États comme New-York, l’énergie provient majoritairement de la puissance hydro-électrique. L’état du Texas quant à lui, propose une fourniture d’électricité faisant partie de la moins chère du monde car en provenance de l’éolien. Grâce à cette énergie très accessible, les mineurs ont de plus grandes possibilités. Mais cela n’est malheureusement pas toujours vrai.
Voilà pourquoi l’écosystème des cryptomonnaies reste énergivore, nous allons voir cela en détail par la suite.

Et en termes de consommation énergétique, quel est l’impact des cryptomonnaies ?

Impact concret des cryptomonnaies

Même s’il est question un peu partout de profit, de bénéfices et d’argent “facile”, le minage de cryptomonnaie a un côté sombre. Il est très énergivore et son empreinte carbone est colossale. Il est par ailleurs également confronté à des problématiques financières, ce qui ne rend pas cette activité accessible à tout le monde, finalement :

• nous l’avons vu : miner demande des ressources matérielles : des ordinateurs très puissants qui, pour fonctionner, demandent de l’énergie. Le minage de Bitcoin, représente (selon certaines estimations) une dépense en électricité supérieure à celle d’un pays entier comme la Finlande. On peut donc en conclure via cet exemple l’empreinte carbone immense générée par le minage de cette cryptomonnaie. Ce qui de fait, génère des coûts très élevés. C’est pour cette raison que les mineurs ont tendance à s’installer dans des régions où l’électricité est moins chère ;
•  le minage se fait de plus en plus dans des régions où l’électricité est moins chère. Le problème de cette migration massive et du développement exponentiel de l’activité est que cela génère une pression démesurée sur des infrastructures qui, à la base, ne sont pas conçues pour accueillir une telle demande ;
• il existe des états où la principale source d’énergie peut provenir d’énergies renouvelables. Cependant, c’est encore loin d’être le cas. La Chine, avant d’interdire le minage dans le pays tout entier, utilisait l’énergie fossile pour alimenter les stations de minage.  En effet, des centrales à charbon qui devaient fermer, ont finalement été réouvertes pour alimenter ces stations. En 2020, le minage du Bitcoin en Chine était alimenté à hauteur de 40% par du charbon selon une étude publiée dans la revue Nature.
  Or, la Chine n’est pas le seul pays dans ce cas. 
• comme nous l’avons également vu dans un article précédent, la création des objets numériques a également un coût environnemental et humain : en termes d’extraction de matériaux, d’exploitation des personnes qui travaillent pour assembler et fabriquer les ordinateurs. Cela rajoute une pression sur les ressources naturelles de plus en plus rares.
• enfin, si au début des cryptomonnaies un simple ordinateur suffisait pour miner, aujourd’hui il est nécessaire d’investir massivement dans du matériel ou dans une ferme de minage pour espérer obtenir quelques récompenses. Cela a un coût qui n’est pas accessible à tous et toutes. Chaque pièce dont les mineurs ont besoin, et en particulier les RIG peut coûter quelques milliers de dollars.

Pour découvrir les chiffres incroyables de la pollution causée par les cryptomonnaies, découvrez notre article : Cryptomonnaie et impact CO2 : quel bilan ?

Conclusion

Les crypto actifs et le minage des cryptomonnaies, tout comme l’usage des Data Centers, est une pollution invisible mais pourtant bien réelle et colossale. Son impact démesuré touche le monde entier. En continuant d’utiliser des énergies fossiles pour alimenter les fermes de minage, nous ne sommes toujours pas dans une logique de réduction de CO2. L’empreinte carbone des monnaies virtuelles est, pour le moment, loin d’être anecdotique.

Pour rendre cette activité “plus verte”, l’utilisation à 100% d’énergie verte est aujourd’hui impossible, alors certains pensent à la compensation carbone …
On peut donc se demander si la compensation carbone est une bonne ou une mauvaise idée ? N’hésitez pas à découvrir notre article sur le sujet.

Alors comment faire pour réduire l’empreinte carbone des cryptomonnaies ? De nouveaux algorithmes et modèles de blockchain permettent maintenant de prendre en compte la consommation de ressources, pour en réduire le besoin tout en ayant une système sécurisé. C’est la cas du Chia par exemple, créée par le fondateur de la plateforme BitTorrent. D’autres monnaies, telles que le FairCoin, rassemblent des notions de développement durable pour une meilleure distribution des richesses, tout en limitant l’impact énergétique généré par la création et la gestion de cette monnaie.

L’une des questions à se poser est également celle de l’usage. Quand est-il opportun d’utiliser une cryptomonnaie, et quand n’est-ce pas nécessaire ? Si l’utilisation de la Blockchain permet d’envisager de nouveaux usages plus sécurisés et plus indépendants, ce n’est pas parce que l’on peut le faire techniquement, qu’il est opportun de toujours le faire ainsi. Mais ici la question de la sobriété numérique (ou de la frugalité numérique) se pose.

De notre côté, chez Greenoco, nous n’utilisons pas encore de cryptomonnaie ou de blockchain. Mais nous y réfléchissons par exemple pour créer une cryptomonnaie reposant sur un mécanisme peu consommateur en ressources et en électricité, par exemple pour suivre les projets de compensation carbone, ou pour générer des jetons à chaque tonne de CO2 économisée grâce à l’utilisation de Greenoco. A suivre ….

Pour l’instant nous continuons à mesurer et réduire l’empreinte carbone du numérique, grâce à des audits d’optimisation, et c’est déjà pas mal.

Alizée M. & Mathieu C.